Regarder et être regardée…

Ça faisait longtemps que je n’avais pas écrit ici, faute d’inspiration ! Mais, me voilà de retour avec un sujet qui me touche particulièrement et qui m’empêche en particulier d’avancer; accepter le regard que les autres me portent et celui que je porte aux autres.

Voilà que la fin de saison approche, et gentiment un semblant de bilan se dresse. Je ne veux pas en faire un vrai bilan car il me reste encore de belles échéances. Mais, quoiqu’il en soit les faits sont là.

Fin novembre, les premières courses commencent, je sais que j’ai moins skié que les autres, que je n’ai pas encore retrouvé mon niveau, et que surtout, je suis catégorisée « retour de blessure » alors je n’ai rien à prouver. Je prend les courses comme elles viennent, en essayant de donner mon 100% du moment à chaque fois. Et voilà, un retour en course que je n’espérai pas vraiment, avec une 11 ème place et ensuite une 4 ème place en Coupe d’Europe, un top  30 en Coupe du monde (entre coupé de quelques DNF qui n’ont que peu d’importance, car les intentions étaient la). Ce qui au final, égal presque mes meilleures saisons !

Et puis voilà, de fils en aiguilles, j’oublie que j’ai moins skié que les autres, j’ai cette désagréable et nocive impression que je dois avoir le niveau des meilleures, que je dois faire des tops 30 en Coupe du monde, car mes entraineurs, mes proches, et moi même, savent que je suis capable de skier très vite, je le montre à chaque entrainements. Et oui, et puis on me soutient, je ne peux pas décevoir, sinon que va t-on penser ? Que je n’ai pas ma place sur les coupe du monde ? Que je suis à catégoriser comme l’ancien talent en perte de vitesse? Et oui car ça je l’ai entendu, par des journalistes: « Mais Clara, où est passée la génération 95, celle qui était si prometteuse ? Comment expliquez vous que vous n’ayez toujours pas percé » Alors, à ces dires j’ai envie de répondre que je suis encore là, que je me lève tous les jours pour aller à l’entrainement, que je travaille surement autant ( enfin je l’espère 😉 ) que les filles que l’on voit régulièrement à la télé, mais que tous ces efforts sont invisibles aux yeux du grand public et que seul le succès est intéressant. Mais, je ne suis pas Shiffrin, ni Worley, ni personne, je suis juste moi Clara, qui me bat pour créer ma propre carrière, avec mon propre chemin. Je ne serais surement jamais une légende du ski, mais je compte aller au bout de mes rêves. Et ma carrière sera fini, uniquement quand moi je l’aurais décidé et pas parce que quelques personnes peuvent le penser, je ne dois rien à personne à part à moi.

Quand je suis au départ, dans l’attente d’un résultat, parce qu’une suite de DNQ1 et de DNF sur les résultats de la fis, ça fait un peu tâche, et bien je ne peux skier libérée. Et ainsi, les pensées négatives ne cessent d’arriver; « est ce que je suis capable? »  » Il faut que je mette mon pied droit comme ça à cet endroit et que je lève ma main etc.. » Comment s’engager pleinement ? Impossible. Et ça, je viens de le comprendre. Je viens de comprendre que le sport ( et la vie en générale) consiste en un subtil mélange entre le lâcher prise et le tenir bon ( phrase dite par ma copine de groupe MM). Lâcher prise, se détacher du résultat, à partir du moment où l’on sait que l’on a tout donné à l’entrainement et que l’on est prêtes pour s’exprimer complètement le jour J. Juste faire ce qu’on sait faire, avec plaisir, envie, et engagement. Qu’avant de penser au temps que l’on va faire, il va d’abord falloir se battre du haut en bas, avoir envie d’aller le plus vite possible sur chaque portes, et ensuite, une fois seulement avoir passé l’arrivée, on fera les comptes. Mais, il est impossible et inutile de les faire la veille avant de s’endormir, ou avant même d’avoir  passer les bâtons dans le portillon.  Alors, bien entendu tout ça est très facile à dire, et j’essaye de me tenir à ce chemin le plus possible, pour essayer de profiter le plus possible de ce dont j’ai la chance de faire pour réaliser mes propres rêves. Le mental est bien la chose la plus compliquée à entrainer mais c’est aussi et surement celle qui fait la plus grosse différence.

Alors, après avoir passé deux mois de janvier et de février assez compliqués, j’ai eu le temps de réfléchir à tout ça. Je suis repartie dans ce qui me semble être le bon sens. Un crédo que je vais m’efforcer de suivre, même dans les moments les plus difficiles car je suis sûre que c’est celui qui me convient. Les bons résultats que j’ai eu en fis et sur les dernières Coupe d’Europe me reboostent pour cette fin de saison, et je suis prête à affronter ce mois de mars avec détermination et plaisir.

A bientôt 🙂


I have been away for a while now, due to a lack of inspiration! But I am back, and I’d like to write about something that’s really important to me: how to accept the judgment of persons ?

End of season is getting closer, and slowly a statement can be establish. Even though, I won’t make it a real statement yet, ’cause there are still good things to come.

End of novembre, races begun, I know I’ve skied less than the others, and that i still need some trainings to find back the level I had. And more of all, I’ m an « injured skier » so I have nothing to prove. I take the races one after an others, trying to give my best every time. And here there are, the results are not what I was particularly aiming  for; 11th and 4th in Europa cups, scored some points in World Cup, which makes it almost my best season so far.

And then, over the time, i forgot that I’ve skied less. I have this annoying feeling that I have to be like the bests skiers, that I have to score points every races, because my trainers, my relatives and especially me, we know that I can ski fast, I show it at every trainings. And hey ! Some people support me, I can’t disappoint, otherwise, what does people will think about me? That I am not worth to race World Cups ? That I’ve to be categorized as a wasted talent ? Because I’ve heard those kind of things from some journalists; « Clara, where has gone the 95 generation, the one which was so talented ? How do you explain you haven’t succeed yet ? » I would like to answer by saying ; I’m still here, I’m still waking up every mornings to go training. I’m probably working as much as the skiers you see on the tv regularly, but all those efforts are invisible and public can only see success as an accomplishment. But, I’m neither Shiffrin, nor Worley, I am me, Clara, who is struggling every days to make my own way to achieve my own carrier. I will probably never be a ski  legend, but I will make sure I realize my dreams. And my carrier will end at the moment I have decided it to, and not because some people can think it’s over for me. I owe nothing to anyone, except me.

So, when I am at the start, in the waiting for a result, because some DNF and DNQ1 in the fis, it is a bit shameful, I can’t just ski in a liberated way. Negatives thoughts find their ways to my brain : « Am I capable of this ? » « I need to put my right foot here, and get my left hand up etc… » How to go fully in the course ? Impossible. And I’ve just understood that. I just understood that sport ( and life as well) consist in finding the perfect balance between let it go and hold on tight (quote from my friend MM). Let it go, and pull away from a result from the moment the work has been done, that you have gave everything in the trainings, when we know that you are fully ready for the race. Just to ski, with pleasure, longing, and determination. That  before thinking about the time, there are 45 gates to go through, a whole slope to ski from the bottom to the top, and it is only when you cross the finish line that it is worth to look at the results. It’s pointless to try to think about it the day before, or  when you are not at the start yet. Well, of course easier said that done, but i will try to make it my motto, to try to enjoy fully this amazing thing called sport i have the chance to do, and to realize my dreams. Mental is surely the most powerful thing but also the most difficult thing to train.

So, after spending two months kind of rough, i’ve had time to think about it. I am back in what seems to be the good path, ’cause even in the bad moments i am sure that this credo is the one which suits me the best. The good results I get in fis races and Europa Cups lately boost me for the end of the season. And I’m willing to face the races of this end of the season.

See u 🙂

 

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Ca y est, la saison est lancée …

Fin octobre, j’ai pris la décision de ne pas prendre le départ de Sölden, je ne me sentais pas prête à performer là-bas! J’avais alors en ligne de mire le géant de Killington. Piste a priori moins exigeante, que je connais qui plus est, mais toujours est-il que j’allais remettre les pieds (enfin les skis) en Coupe du monde, et à ce niveau rien n’est jamais facile !
Alors je dois avouer que quand j’ai réalisé que j’avais exactement 13 jours sur les skis pour me préparer; wouah c’était un peu la panique ! 13 jours c’est peu dit comme ça, mais c’est aussi beaucoup. Tout dépend de comment on aborde chaque jours de ski ! Et en toute franchise, je crois que j’ai manqué de lucidité pour mettre vraiment à profit ces premiers 10 jours d’entrainements sur le glacier de Tignes, le stress surement. Cette période sur le glacier français à toujours été pour moi un moment de stress, et de remise en question. Tout le monde se prépare pour la saison, rien n’est calme… Enfin c’est l’impression que ça me donne !
Quoiqu’il en soit, on a ensuite filer vers la suisse, à Zinal. Et ces quelques jours m’ont fait un bien fou tant techniquement que mentalement, j’ai commencé à retrouver de vraies sensations et mon niveau d’avant. La tête va bien, la confiance revient doucement, il n’y a plus qu’a s’envoler pour les état-unis ! A la conquête de l’ouest !!

23 Novembre, on ski sur le sol Américain, et je ne réalise pas encore que je vais courir à nouveau. Surement le fait d’avoir eu une préparation plus courte que d’habitude ! Alors pour l’instant je suis sereine. Quelques manches d’entrainements sur la piste d’échauffement, les sensations sont bonnes et les entraineurs me rassurent ! Je me surprend moi même à ne pas me laisser impressionner par les autres (je crois qu’on peut appeler ça l’expérience), alors tout va bien !!
24 Novembre, comme chaque veille de course c’est ski libre sur la piste ! Et ça y est la pression commence à monter progressivement, l’échéance se rapproche ! La piste est en super état comme 99% du temps en Coupe du Monde; il n’y a plus qu’à attendre demain pour s’exprimer ! Et j’ai vraiment hâte! Je n’ai pas en tête un objectif concret de résultat, biensur que je veux faire les deux manches, mais j’ai surtout à coeur de reprendre les sensations de courses, ce stress qui me fait vibrer, me faire plaisir, remettre un dossard et donner le meilleur de moi même, pour voir ou j’en suis!
25 Novembre, Jour J !! Reveillée à 4h du matin, merci le décalage horaire, le stress monte, je n’arrive pas a me rendormir, alors je parle avec mes proches, car même si ils sont de l’autre côté de l’Atlantique je sens leur soutien et ça me fait du bien! Ce stress, je crois que c’est un mélange d’appréhension, « est ce que je suis vraiment capable de donner mon 100%?,peut-être vais-je me crisper un peu » et d’envie. La reconnaissance me rassure, je sens que je suis capable de le faire ! Maintenant il faut attendre le départ, attendre, attendre, attendre, c’est trop long ! C’est la première fois que je stresse autant je crois !
Lheure du départ arrive, un dernier coup de panique avant de mettre les skis dans le portillon et ça y est je m’élance ! Dans l’air d’arrivée, je regarde le tableau: 28ieme, et je sais à ce moment que je ne verrais pas la deuxième manche, alors je suis forcément déçue. Mais finalement, lorsqu’on en fait le bilan plus sereinement quelques temps après la course, je pense qu’il y a du positif à prendre. Je ne suis pas déçue de ma course loin de la, je sens que j’ai trop controlé et je n’ai pas osé m’engager pleinement, et finalement malgré ça je ne suis pas si loin ! Le but maintenant est de retourner sur les Coupe d’Europe, pour pouvoir enchainer les courses, les faire avec relâchement maintenant que j’ai repris un départ, et surtout arriver encore meilleure à Courchevel !
Lorsque je vois les filles sur le podium, je les envie. Et c’est pour ça que je vais continuer à travailler, chaque entrainements et chaque courses, pour un jour prendre leur place! Et parce que « je ne connais pas grand chose à propos de la chance, mais j’ai remarqué, que plus je travail plus je deviens chanceuse ».
J’écris ça dans l’avion pour le retour en France, avec l’envie d’en découdre sur chaque course!

À bientôt 🙂


 

Here we are, season has started,
End of Octobre, I’ve decided not to race in Sölden, I didn’t feel ready to perform there. So, I aimed to be at 100% for Killington. The slope is known to be easier, and I know it, but I was going to start in World Cup, and nothing is easier at this level.
So, I’ve to admit that when i realize i’d 13 days left to be ready for Killington, I freaked out ! 13 days it is few, but it can be also a lot if you get the best of each days. But honestly, I don’t think that i was l lucid enough to perform during the first 10 ten days when I was in Tignes , too much stress I guess. The French glacier always give me a hard time, i’ve the feeling that nothing is calm, and so i’m not calm neither.
Anyway, we went to switzerland then, in Zinal. And the few days we’ve spend there were a relief. We had some really good trainings, and my skiing came back to what it used to be. Mind is fine, confidence is growing up, it’s time to fly for the US!

23th of November, we ski on the American’s floor. I don’t realize yet that in few days I’ll be racing a world cup. Certainly because my pre season training was shorter than usual. So for now, I’m all good ! Few trainings on the warm up slope, feelings are good, and my trainers reassure me. I even surprise myself to not being impress by the other skiers ( i think we can call it experience)

24th of November, like every day before the race, it’s free skiing on the racing hill. Here we are, stress goes up, clock is ticking… It’s almost time. The slope is very well prepare, we now just have to wait for tomorrow to express ourselves. And I’m so exciting ! I don’t really have a concret goal, of course i’d like to be in the second run, but first I’d really like to feel the thrill of racing again, to feel this stress that’s making me vibrate, have fun, put on a bib, and give my best. 

25th of November, I wake up at 4am, thanks jet lag, stress is coming, and I can’t go back to sleep. So I talked with my loved ones, because even if the are still in Europe, I can feel their support and it makes me feel good. This stress is a mix between fear;  » Am I able to ski at 100% ? », and eagerness. Inspection reassures me, I feel that I can do it. Now I have to wait for the start, wait, wait, wait, it’s too long! I think that it’s the first time i stress that much. Start time, a last wave of panic before putting on my skis, and I am launching into the course. In the finish area, I look at the screen: 28th, and I know i won’t be in the second run, so i’m disappointed. But in insight, i know that my race was something to be proud of, i know that it was too controlled, and despite i am not that far from the cut. So, now I’m heading to Norway for the first Europa cup, because i need to race, to be even better for the next world cup in Courchevel.

When I see the girls on the podium, I want to be there too, and that’s why I’m gonna fight again until I get there because  » i don’t know anything about luck, the only thong i know is that the more i train the luckier i get » 

I’m writing all this from the plane, full of eagerness for what’s coming! 

See you 🙂

Eat, Sleep, Train and Repeat !

Le plus gros de ma période de préparation physique va se terminer pour laisser place au ski ! Au revoir salles de muscu et terrains d’athlétisme, bienvenu à vous acide lactique, chronomètre, et piquets ! Et pour moi notamment, je voudrais saluer ma bonne vieille amie que j’ai délaissé pendant 7 longs mois, j’ai nommée « pression ».

Et oui car si compétition rime avec pression, je ne pense pas que ce soit par hasard 😉 Mais si justement, ce ne serait pas plutôt le moment de prendre le temps de prendre mon temps ?

Quand j’étais petite, je faisais du ski pour le plaisir, pour retrouver les copains du club et m’amuser. Puis les courses ont commencé, c’étaient drôle, on partait le matin à 7h dans le bus avec les chaussures de ski aux pieds et le masque sur le visage, mais on était entre amis ! Et puis j’ai commencé à gagner, de plus en plus, aiguisant ainsi mon esprit de compétition. « Tu es douée », c’est ce qu’on me disait. « J’aime ça », c’est ce que je me disais.  Alors c’est ainsi, que mes choix ont été dicté par le ski et la recherche de la performance. Dès le collège et jusqu’à maintenant ma vie a été rythmé par les entrainements; la fameuse phrase « Eat, sleep, train and repeat », bien que certes un peu exagérée, devient mon credo ! Alors comment ne pas se perdre dans tout ça ? Performance au service du plaisir ? Ou plaisir au service de la performance ?

Je pense que plaisir et performance sont intimement liés. Il arrive souvent beaucoup de moments difficiles dans la vie d’un sportif de haut niveau. Les entrainements physique ne sont  pas forcément une partie de plaisir. Et sur les skis, quand ça ne marche pas comme je voudrais, que le geste technique n’est plus net, que les chronos ne jouent pas en ma faveur, j’ai tendance à dérailler ( on remerciera ici mon amie « pression »!). Des doutes s’installent et deviennent dangereux. Avec toute l’implication que je mets dans mon projet et les sacrifices liés, il est parfois difficile de me rappeler que le sport ça reste avant tout du plaisir et un jeu. Et que en omettant ça, en oubliant le plaisir, le sport devient une contrainte, et ce sont mon mental et mes résultats qui en payent le prix car rien ne fonctionne quand le coeur n’y est plus…

Mais en même temps, quel bonheur de voir les progrès que je fais. Une barre un peu plus haute, un peu plus lourde. Une technique qui évolue de jours en jours, un ski de plus en plus efficace, et au final, un 1 sur la fiche de résultats ! Je crois pleinement que c’est ça qui me fait vibrer en tant qu’athlète, être meilleure que le jour d’avant, être meilleure que les autres, aller au bout de moi même, pour pouvoir me dire à la fin de ma journée, de ma saison, et j’espère de ma carrière;  » J’ai tout donné et je suis fière de moi ».

Finalement, c’est ça le sport, un éternel combat contre soi, pour développer la meilleure version de nous même! La concurrence fixe le niveau, à moi de répondre présente chaque jour, avec passion, calme et détermination, pour dépasser ce niveau!

Calme car comme je le disais au début, je pense qu’il est grand temps que je prenne mon temps! Et c’est pour cette raison que je ne serais pas au départ de Sölden cette année .Des choix se sont imposés et en tout objectivité je ne me sens pas encore prête pour rivaliser avec les exigences de cette course. Je veux encore profiter du petit mois qu’il me reste pour revenir à mon meilleur niveau, et j’espère encore un peu plus !

Mais finalement, quel bonheur que de vivre de son rêve d’enfant, malgré toutes les difficultés !

À bientôt 🙂

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The period of physical training is almost over, it’s time to go skiing ! Goodbye gyms and athletics fields, hello to lactic acid, timings, and gates ! And for me especially, i would like to greet my old friend that I have abandon for almost 7 months, i’ve named « tension » ! 

In fact, if tension rhymes with competition, it’s not a coincidence! And if it was now the time to take my time ?

When I was younger, I was skiing for the pleasure to see my friends from the ski club and to have fun. Then races have started, it was cool, we were leaving by bus at 7am, with ski boots and googles on! I’ve started to win, more and more, sharping my competition spirit. »You’re talented » that’s what people told me. « I like that » that’s what I told me. That’s how my life and choices have been rhythm by my skiing and my search of performance. From high school to now, the phrase « Eat, Sleep, Train and Repeat » has been my credo. How to not loose yourself in all of it? Pleasure for the performance? Or performance for the pleasure?

I do think that both pleasure and performance are closely tied. There are a lot of difficult moments in the life of an athlete. Physical trainings are not always a happy time. And on skis, when it doesn’t work as i have planned, when the technical gesture or the timing or not good enough, i tend to get angry very easily ( We can thanks here my friend « tension ») and doubts arose. Because of all the  work i put in my project, it is sometimes hard to not forget that sport is only a game after all. And by skipping this, by skipping the pleasure, sport becomes a constraint, good results won’t come. Because nothing works when the heart’s not there anymore.

But in the mean time, what a bliss to see the progress i can make. A bar a little heavier, or higher. A technic that improves day by days, a ski thats becomes more efficient, and at the end a 1st on the results list ! I truly believe that what makes me vibrate as an athlete is to be better than the day before, to be better than the others, to push myself to the limits and to be able to say at the end of the day, or the season and hopefully my carrier;  » i did everything i could, and i’m proud »

Finally, sport is an eternal struggle against ourselves, to develop the best person we can be. Competition sets the level, it is my job to work as hard as i can everyday, with passion, calm and determination to surpass this level ! 

Calm because as I said above, i think it is the right time to take some time! And that’s why I won’t be at the start of Sölden. Choices had to be made and i don’t think that i’m ready yet to perform in this race and i’d like to leverage the month ahead to be able to fully explain myself in the next giant.

But, how lucky I am to be able to live my child’s dreams despite all the difficulties ! 

See you 🙂

 

 

 

 

Faites du sport, c’est bon pour la santé!

Faire du sport, c’est bon pour la santé? Mmm pas sûr.. Tout sportif doit faire face à la blessure pendant sa carrière. Et voilà, moi j’en ai fait les frais cette année le 13 février! Comme pour a peu près 90% des skieurs, c’est mon Ligament Croisé Antérieur qui a décidé de me lâcher. Alors, bien sûr, j’ai déjà eu quelques accros avant ça; opérations diverses des mains, quelques problèmes de dos, une petite entorse du LLI… Mais rien qui ne m’a obligé à m’arrêter si longtemps. Alors voilà, quand le médecin annonce: « Bon et bien on va opérer et tu en auras pour 6 mois » comment appréhender ça ?

En ce qui me concerne, et après avoir pris du recul sur tout ça, je pense l’avoir très bien pris. J’ai comme le sentiment que je m’attendais à ce que ça m’arrive un jour, comme si c’était un passage obligatoire pour devenir  » une vraie  » skieuse. Une sorte de compte à rebours, j’ai 22 ans et toujours mes croisés, bizarre…!

Mais ce n’était pas que ça non plus. Le sport de haut niveau exige énormément tant physiquement que mentalement, et je faisais partie de ce genre de personnes qui n’arrive pas à dire « STOP; je n’en peux plus » ! Et de ce fait, je ne m’arrêtais jamais. Même en période printanière, ou de repos, je pensais ski, je mangeais ski et je dormais ski. Ajoutez à cela une saison un peu compliquée mentalement, du fait de résultats qui n’arrivent pas … Et là, ce fut le coup de grâce, et comme ma tête ne voulait pas m’arrêter, mon corps a pris les devants.

Et  me voilà donc partie pour suivre le protocole que tout le monde connait si bien, plus besoin de réfléchir, juste à suivre le chemin.

Opérée par le Dr Sonnery-Cottet le 21 février, c’est par 3 semaines coincée avec mes pensées sur mon canapé, que ma convalescence à débuté. 3 semaines où mes seules activités étaient d’aller me doucher ( et ça me prenait du temps croyez moi 🙂 !) et réfléchir sur ce que je fais, pourquoi je le fais. Avec comme une envie de ne plus entendre parler de ski, mais avec ce besoin de faire le point.

Puis la suite, ça s’est passée au centre de rééducation d’Hauteville. De cet endroit, on m’en avait fait un tableau noir, dépeint comme un endroit glauque, pleins de blessés qui se morfondent. Autant dire que je n’étais pas excité à l’idée d’y séjourner, même seulement deux semaines. Et finalement… J’ai beaucoup appris de ce séjour. La bas, on est tous dans le même train, le wagon de la rééducation. Tout le monde vient d’horizons différents et a subit quelque chose d’unique. On parle, on partage, on se fait des amis, on crée des liens et grâce à tout ça, à toutes ces personnes j’ai prit du recul.  La bas, j’étais une skieuse des équipes de France, et quand je parlais de ski, c’était surtout pour partager mes expériences du sport de haut niveau. J’ai rencontrée des personnes géniales et j’aime à penser qu’au delà de ma facette de sportive, j’étais aussi l’étudiante et j’étais Clara. Et grâce à tout ça, je me suis rendue compte qu’il y a tant à faire dans la vie autre que le ski !

Quand je suis sortie, du centre je suis passée à l’Aéroclub de Megève, et je me suis inscrite  pour le PPL. Chose que je voulais faire depuis longtemps, mais pensant ne pas avoir le temps de m’y consacrer, je ne m’étais jamais lancée ! Et me voilà donc élève pilote ! J’en ai profité aussi pour avancer dans mes études un peu plus que prévu, pour valider ma première année de licence.

Cet été, les périodes de réathlétisation ont été rythmé par mes séjours au CERS de St Raphaël (deux fois deux semaines en bord de mer en plein été, je dois dire que c’était plutôt très agréable) et mes quelques semaines de vacances ( Sicile et Corse). Et tout ce temps passé à travailler ailleurs que dans les montagnes, m’a fait un bien fou, sûrement l’effet de l’air marin 😉 ! J’ai pu enfin concilier l’entrainement et mon besoin de couper avec le monde du ski.

Mais comme on dit; chassez le naturel, il revient au galop ! Après un certain temps, il est apparu que le ski; et bien c’est quand même ma passion et ça me manquait.

Alors quand je suis remontée sur les skis le 29 Août à Zermatt, c’est avec excitation et sérénité que je l’ai fait. Je me connais mieux maintenant, grâce à tout ça. Je sais où je veux aller et je le fais avec quiétude. Je crois surtout que cette blessure m’a fait mûrir. Mes cicatrices sur mon genou seront la pour me rappeler ces expériences, tous ces états par lesquels je suis passée si jamais je m’égare ! Reste à découvrir ce que l’avenir me réserve et plus précisément; ce que cette saison me réserve !!

Je finirai en concluant que; oui effectivement, le sport c’est bon à la santé 🙂 et sur une phrase qui m’a touché:  » Intelligent est celui qui apprend de ces erreurs, Sage est celui qui apprend des erreurs des autres »…

A bientôt 🙂


Sport is good for your health? Mmm, not sure. Every athlete has to face injury once during his carrier. And here it is, on the 13th of February, as almost 90% of ski racers, I tore my ACL. Well, of course I’d suffered from injuries before, different hands surgeries, back problem, tore my MCL..but nothing that will stopped me for such a long time. So, when the surgeon said;  » Will have to open, you’ll be out for 6 months », how do you react ?

For my concern, with a little distance, I would say that it didn’t knock me down. I had that feeling that I was expecting it, as mandatory passage for every ski racers. Sort of countdown, I’m 22 years old, and my ACL is still in good shape… weird !! 

But, it was more than that. High level sport is really challenging for your body and your mind. And, I was that kind of person that couldn’t say;  » STOP, I can’t do it anymore »! So I never stopped until my body decided otherwise.

So here I was, ready to follow the path that everyone know soooo well.

Operated by the Dr Sonnery-Cottet on the 21st of February, my recovery started by 3 weeks trapped on my couch with my thoughts. 3 weeks where taking showers (believe me, it took a long time) and thinking were my only activities. I didn’t want to hear about ski anymore, but i needed to make point of it. 

Then, I went to a rehab center, Hauteville. From this place, I’ve only heard bad things. Related as gloomy place, with mounds that moped in their beds ! I wasn’t that excited to go there … And finally, I’ve learned a lot over there. Everyone is in the same train, the wagon of rehab. They all come from different places and suffered different things. We talk, we share, we make friends, and create bounds, and thanks to all these persons I took some distances. Over there, I was a skier from the french ski team, who shares her experiences. But, I like to think that, I was more than an athlete, I was also a student and I was Clara. And it makes me realized, life was not only about skiing…

When I came back home, I register as a pilot student. Something that I’ve wanted to do since a long time, but never dare to do it, thinking that it would be impossible to do both skiing and piloting. So here I was, a pilot student. I also finished my first year in university.

This summer, rehab has been rhythm by period in the center of rehabilitation in St Raphaël ( south of France) and some holidays in Corsica and Sicily. All this time spend concealing work and break from world of ski was a relief.

But, as we said, what’s bred in the bone will come out in the flesh. After some time, I missed ski.

So, when i came back on snow the 29th of August, it was with excitation and serenity. I know me better now. I think I’ve grown up thanks to this injury. My scares on my knee are here to remind me these experiences and times if I’m getting lost ! Let see what the future holds for me, and especially what this season holds ! 

I will conclude this way; yes, sport is good for your health! And with this quote that touched me  » Smart is the one who learn from his mistakes, Wise is the one who learn from other’s » 

See you 🙂

 

 

 

 

 

Bienvenue !!

Alors voilà, je viens de créer ce blog pour que vous puissiez suivre mes aventures. Vous y verrez mes entraînements sportifs, ma vie en tant que skieuse et aussi ma vie d’apprentie pilote d’avion. J’essaierais de partager mes expériences et aussi mes diverses activités !

Mais d’abord, une petite présentation s’impose ! J’ai 22 ans et je suis membre des équipes de France de ski alpin depuis 2012. Je fais du ski depuis… très longtemps !! A vrai dire j’ai toujours fait du ski je suis tombée dedans dès que j’ai su marcher, vivant dans une famille de skieurs.

J’ai ensuite suivi ma scolarité dans divers collèges et lycées aménagés. Maintenant, je suis à l’Université Joseph Fourier à Grenoble, qui grâce à un super aménagement me permet de suivre des cours de Mathématiques-Physique-Mécanique à un rythme, disons particulier !! Je suis ce cursus car j’ai un autre rêve que celui de skier, je rêve de voler !

Voilà, après ma carrière j’envisage de devenir pilote d’avions. Et pour l’instant, j’essaye de piloter des petits avions! Je viens de commencer ma formation de pilote privé (PPL pour les initiés !)..

Pour ce qui est de ma carrière de sportive, je n’ai pas encore un long palmarès mais je compte bien y remédier au plus vite ( dès cette année pourquoi pas ..!). Ceci étant, j’ai quelques petites fiertés, notamment en géant ma discipline forte; en 2012 j’ai gagné les JOJ, j’ai marqué deux fois des points en Coupe du monde (2x 24ème ) et je suis montée trois fois sur le podium en Coupe d’Europe ( une fois sur chaque marche ). Et je finis la saison à la 45ème place mondiale en géant.

Ceci étant, je me suis blessée au mois de février, ce qui a mit fin à ma saison plus tôt que prévu… S’en est ensuite suivie une longue période de rééducation, mais la j’en ferais un article plus tard !

Pour la prochaine saison, je vais courir notamment sur le circuit Coupe d’Europe et sûrement faire quelques apparitions sur les Coupes du monde. Enfin, je dis « quelques », mais comme je veux intégrer le top 30 mondial, il va falloir que je sois présente sur plus que « quelques » coupe du monde 😉 !!

J’espère que vous allez me suivre avec plaisir, et qu’aux travers de mes articles je vous ferais rêver, ou apprendre de mes expériences !

À BIENTOT 🙂


I’ve just started this blog so you can follow my adventures. You’ll see in it my life as a ski racer but also as an aspiring plane pilot. I’ll try to share with you my experiences and also my hobbies.

But first, a little introduction is needed. I’m 22 years old and member of the French alpine ski team since 2012. Born in a family of skiers, I’ve started skiing as soon as I’ve learned to walk.

I’ve then followed my school days in different colleges and high schools, all with a special schedule to make it possible to ski and learn ! I’m currently studying in the University Joseph Fourier in Grenoble, the Mathematics, Physics and Mechanics, because I’m not only dreaming of skiing, I’m also dreaming of flying! 

Later, after my skiing carrier, I’d like to become a plane pilot. And for now, i’ve just started to fly on smalls planes. I’m following a formation to get my private licence (PPL for the insiders …)

Concerning my skiing carrier, I don’t have a long track record yet, but I plan to rectify it very soon ( maybe this year!). Anyway, I’ve some titles that I’m proud of, especially in giant slalom; in 2012 I’ve won the YOG; I’ve scored points in World Cup two times ( 24th place each) in 2016. And I’ve 3 podiums in Europa Cup ( 1st, 2nd, 3rd). I’m currently at the 45th place of the World ranking in giant.

This year, I hurt my knee which has ended my season sooner than expected. Then, a long period of rehabilitation has started, but i’ll talk about it later. 

For the upcoming season, I’ll be racing mostly in Europa Cup, but I plan to make few apparitions in the World Cup tour. Well, i say « few », but as I wish to enter the top 30, I’ll have to race more than a « few » World Cups 😉 

I hope you will follow me with pleasure, and that through my articles I will make you dream, or learn from my experiences, or whatever … ! 

See you 🙂

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