Fin octobre, j’ai pris la décision de ne pas prendre le départ de Sölden, je ne me sentais pas prête à performer là-bas! J’avais alors en ligne de mire le géant de Killington. Piste a priori moins exigeante, que je connais qui plus est, mais toujours est-il que j’allais remettre les pieds (enfin les skis) en Coupe du monde, et à ce niveau rien n’est jamais facile !
Alors je dois avouer que quand j’ai réalisé que j’avais exactement 13 jours sur les skis pour me préparer; wouah c’était un peu la panique ! 13 jours c’est peu dit comme ça, mais c’est aussi beaucoup. Tout dépend de comment on aborde chaque jours de ski ! Et en toute franchise, je crois que j’ai manqué de lucidité pour mettre vraiment à profit ces premiers 10 jours d’entrainements sur le glacier de Tignes, le stress surement. Cette période sur le glacier français à toujours été pour moi un moment de stress, et de remise en question. Tout le monde se prépare pour la saison, rien n’est calme… Enfin c’est l’impression que ça me donne !
Quoiqu’il en soit, on a ensuite filer vers la suisse, à Zinal. Et ces quelques jours m’ont fait un bien fou tant techniquement que mentalement, j’ai commencé à retrouver de vraies sensations et mon niveau d’avant. La tête va bien, la confiance revient doucement, il n’y a plus qu’a s’envoler pour les état-unis ! A la conquête de l’ouest !!
23 Novembre, on ski sur le sol Américain, et je ne réalise pas encore que je vais courir à nouveau. Surement le fait d’avoir eu une préparation plus courte que d’habitude ! Alors pour l’instant je suis sereine. Quelques manches d’entrainements sur la piste d’échauffement, les sensations sont bonnes et les entraineurs me rassurent ! Je me surprend moi même à ne pas me laisser impressionner par les autres (je crois qu’on peut appeler ça l’expérience), alors tout va bien !!
24 Novembre, comme chaque veille de course c’est ski libre sur la piste ! Et ça y est la pression commence à monter progressivement, l’échéance se rapproche ! La piste est en super état comme 99% du temps en Coupe du Monde; il n’y a plus qu’à attendre demain pour s’exprimer ! Et j’ai vraiment hâte! Je n’ai pas en tête un objectif concret de résultat, biensur que je veux faire les deux manches, mais j’ai surtout à coeur de reprendre les sensations de courses, ce stress qui me fait vibrer, me faire plaisir, remettre un dossard et donner le meilleur de moi même, pour voir ou j’en suis!
25 Novembre, Jour J !! Reveillée à 4h du matin, merci le décalage horaire, le stress monte, je n’arrive pas a me rendormir, alors je parle avec mes proches, car même si ils sont de l’autre côté de l’Atlantique je sens leur soutien et ça me fait du bien! Ce stress, je crois que c’est un mélange d’appréhension, « est ce que je suis vraiment capable de donner mon 100%?,peut-être vais-je me crisper un peu » et d’envie. La reconnaissance me rassure, je sens que je suis capable de le faire ! Maintenant il faut attendre le départ, attendre, attendre, attendre, c’est trop long ! C’est la première fois que je stresse autant je crois !
Lheure du départ arrive, un dernier coup de panique avant de mettre les skis dans le portillon et ça y est je m’élance ! Dans l’air d’arrivée, je regarde le tableau: 28ieme, et je sais à ce moment que je ne verrais pas la deuxième manche, alors je suis forcément déçue. Mais finalement, lorsqu’on en fait le bilan plus sereinement quelques temps après la course, je pense qu’il y a du positif à prendre. Je ne suis pas déçue de ma course loin de la, je sens que j’ai trop controlé et je n’ai pas osé m’engager pleinement, et finalement malgré ça je ne suis pas si loin ! Le but maintenant est de retourner sur les Coupe d’Europe, pour pouvoir enchainer les courses, les faire avec relâchement maintenant que j’ai repris un départ, et surtout arriver encore meilleure à Courchevel !
Lorsque je vois les filles sur le podium, je les envie. Et c’est pour ça que je vais continuer à travailler, chaque entrainements et chaque courses, pour un jour prendre leur place! Et parce que « je ne connais pas grand chose à propos de la chance, mais j’ai remarqué, que plus je travail plus je deviens chanceuse ».
J’écris ça dans l’avion pour le retour en France, avec l’envie d’en découdre sur chaque course!
À bientôt 🙂
Here we are, season has started,
End of Octobre, I’ve decided not to race in Sölden, I didn’t feel ready to perform there. So, I aimed to be at 100% for Killington. The slope is known to be easier, and I know it, but I was going to start in World Cup, and nothing is easier at this level.
So, I’ve to admit that when i realize i’d 13 days left to be ready for Killington, I freaked out ! 13 days it is few, but it can be also a lot if you get the best of each days. But honestly, I don’t think that i was l lucid enough to perform during the first 10 ten days when I was in Tignes , too much stress I guess. The French glacier always give me a hard time, i’ve the feeling that nothing is calm, and so i’m not calm neither.
Anyway, we went to switzerland then, in Zinal. And the few days we’ve spend there were a relief. We had some really good trainings, and my skiing came back to what it used to be. Mind is fine, confidence is growing up, it’s time to fly for the US!
23th of November, we ski on the American’s floor. I don’t realize yet that in few days I’ll be racing a world cup. Certainly because my pre season training was shorter than usual. So for now, I’m all good ! Few trainings on the warm up slope, feelings are good, and my trainers reassure me. I even surprise myself to not being impress by the other skiers ( i think we can call it experience)
24th of November, like every day before the race, it’s free skiing on the racing hill. Here we are, stress goes up, clock is ticking… It’s almost time. The slope is very well prepare, we now just have to wait for tomorrow to express ourselves. And I’m so exciting ! I don’t really have a concret goal, of course i’d like to be in the second run, but first I’d really like to feel the thrill of racing again, to feel this stress that’s making me vibrate, have fun, put on a bib, and give my best.
25th of November, I wake up at 4am, thanks jet lag, stress is coming, and I can’t go back to sleep. So I talked with my loved ones, because even if the are still in Europe, I can feel their support and it makes me feel good. This stress is a mix between fear; » Am I able to ski at 100% ? », and eagerness. Inspection reassures me, I feel that I can do it. Now I have to wait for the start, wait, wait, wait, it’s too long! I think that it’s the first time i stress that much. Start time, a last wave of panic before putting on my skis, and I am launching into the course. In the finish area, I look at the screen: 28th, and I know i won’t be in the second run, so i’m disappointed. But in insight, i know that my race was something to be proud of, i know that it was too controlled, and despite i am not that far from the cut. So, now I’m heading to Norway for the first Europa cup, because i need to race, to be even better for the next world cup in Courchevel.
When I see the girls on the podium, I want to be there too, and that’s why I’m gonna fight again until I get there because » i don’t know anything about luck, the only thong i know is that the more i train the luckier i get »
I’m writing all this from the plane, full of eagerness for what’s coming!
See you 🙂